PaquitoSan Ministre
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| Sujet: 1808 octobre 29 - Zornoza Ven 5 Jan - 9:26 | |
| Retour au sommaire Les espagnols étaient en avant de Durango sur une ligne de hauteurs, dont la droite moins fortement appuyée pouvait être tournée. Le maréchal Lefebvre plaça au centre de sa ligne de division Sebastiani, et à ses deux ailes les allemands mêlés avec la division Villatte, pour leur donner l’exemple. Il fit commencer l’attaque par sa gauche, afin de tourner la droite des espagnols, qui était, comme nous venons de le dire, moins solidement établie. Le 31 octobre au matin, par un brouillard épais, le général Villatte avec 2 régiments, les 94° et 95° de ligne, et une portion des Allemands, se porta si vigoureusement sur la position, que les espagnols surpris tinrent à peine. Bien qu’ils eussent beaucoup d’obstacles de terrain à opposer au français, ils se laissèrent culbuter de poste en poste, dans le fond de la vallée. Un feu allumé par le général Villatte devait servir de signal au centre et à la droite, qui ne marchèrent pas avec moins de vigueur que la gauche. Une grêle d’obus lancés à travers le brouillard avait déjà fort ébranlé les espagnols. On les aborda ensuite vivement, et on les refoula si promptement sur le revers des hauteurs qu’ils occupaient, qu’on eut à peine le temps de les joindre. Leur manière de combattre consistait à faire feu sur nos colonnes en marche, puis à se jeter à la débandade dans le fond des vallées. En plaine, a cavalerie les aurait sabrés par milliers. Tout ce que pouvait notre infanterie dans ces montagnes escarpées, c’était des les fusilier dans leur fuite, en ajustant ses coups beaucoup mieux qu’ils ne savaient ajuster les leurs. On leur blessa ou tua ainsi 1500 ou 1800 hommes, pour 200 qu’ils mirent hors de combat de notre coté. Mais plusieurs milliers d’entre eux saisis de terreur se dispersèrent à cette première rencontre, commençant à comprendre, et à moins aimer la guerre avec les français. Ce n’était pas le courage naturel qui leur manquait assurément ; mais, privé de la discipline, les hommes ne conservent jamais dans le danger la tenue qui convient, et sans laquelle toute opération de guerre est impossible. | |
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