Ordres de Batailles
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Ordres de Batailles

Les ordres de batailles des guerres de la révolution et napoleoniennes
 
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 6 septembre 1793, Hondschoote

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franckT
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franckT


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6 septembre 1793, Hondschoote Empty
MessageSujet: 6 septembre 1793, Hondschoote   6 septembre 1793, Hondschoote EmptyJeu 25 Oct - 5:13

La Bataille de Hondschoote (ou bataille d'Hondschoote) oppose les troupes de la République française à celles de la première Coalition le 8 septembre 1793. Le général Houchard bat le duc de York et Albany et libère Dunkerque.

Au mois d'août 1793, le prince de Cobourg occupe Condé, Valenciennes, Le Cateau. À Dunkerque, le général Souham, secondé par Hoche résiste vaillamment au siège mené par les troupes britanniques de Frederick (duc de York et Albany). Hondschoote est occupée par les troupes de Hanovre commandées par le maréchal Freytag. Carnot ordonne au général Houchard de libérer Dunkerque.

Le 6 septembre à la tête d'une armée de 40 000 hommes, Houchard marche sur Rexpoëde, Bambecque, Oost-Cappel. Le 8 septembre, après un assaut à la baïonnette des gendarmes à pied de Paris, il prend Hondschoote.

Le duc de York et Albany lève précipitamment le siège de Dunkerque pour se réfugier à Furnes où il rejoint le reste des troupes de Freytag.

Accueilli en triomphe à Dunkerque, Houchard est cependant accusé de lâcheté pour avoir laissé s'enfuir les armées de la coalition. Destitué de ses fonctions, au profit de Jourdan, par le ministre de la Guerre Bouchotte, le tribunal révolutionnaire le condamne à mort. Il est guillotiné le 16 novembre 1793.

La journée du 7 septembre 1793 fut employée par le général en chef à reconnaître la position des alliés, retranchés d'une manière formidable dans Hondschoote. L'armée républicaine réoccupa les postes abandonnés la veille. Houchard commit encore une faute pareille à celle qui venait de lui être fatale, en détachant la division Landrin pour contenir l'armée de siège de Dunkerque, tandis que le point décisif se trouvait à Hondschoote. Sa précaution fut utile. On a dit pour l'excuser qu'il eut été imprudent de livrer la bataille de Hondschoote sans faire observer le camp de 20 000 Britanniques campés à une lieue derrière lui, sous les ordres du duc de York et Albany et d'Alvincy. La position de cette armée devant Dunkerque ne semblait cependant nullement à craindre pour les derrières de l'armée de Houchard, à cause de la diversion suffisante que l'on devait toujours attendre de l'artillerie de la place et d'une sortie de la garnison.

Le 8 au matin, l'armée française s'ébranla pour l'attaque du village de Hondschoote. La droite aux ordres de Hédouville et de Collaud, prit position entre Killem et Beveren, la gauche entre le canal de Furnes et Killem et le centre, en avant de ce dernier village, était commandé par Jourdan. Les deux armées se trouvaient engagées de front, à l'exception, pour l'armée française du corps de Leclaire, qui avait été détaché pour se glisser le long du Lang-Moor, sur le Flanc droit de l'ennemi. Nous verrons plus tard l'importance capitale de ce choix stratégique. Jourdan en s'avançant contre Hondschoote, rencontra dans un taillis les tirailleurs hanovriens couvrant la position. Toutes les troupes de l'ennemi se trouvaient concentrées sur une même ligne aux ordres du général allemand Walmoden, car Freytag se trouvait, par ses blessures, hors d'état de commander. L'ennemi, plein de confiance dans sa position, défendue par des batteries rasantes, attendit les Français. Le combat s'engagea bientôt avec la plus grande vivacité, et les deux partis envoyèrent successivement le gros de leur forces pour soutenir les corps avancés.

La résistance anima de part et d'autre les combattants. Les fossés, les haies, dont le pays est couvert, furent attaqués et défendues par une sorte de rage. Ce n'était pas un combat, disent les témoins oculaires de cette action, ce n'était plus qu'une boucherie, un massacre au corps à corps. Cependant le régiment de Brentano et une brigade hessoise, avaient été en quelques sorte hachés par nos soldats, et le général Conhenhausen, ayant été mortellement blessé, la position resta au pouvoir des Français. Mais les redoutes qui entouraient le village de Hondschoote étaient encore occupées par 15 000 Britanniques ou Hanovriens qui ne cessaient de foudroyer les armées françaises.

La résistance avait été si opiniâtre, que Houchard désespérant de la victoire refusa à Jourdan l'autorisation d'assaillir ces redoutes avec un corps de 10 000 hommes qu'il pouvait rassembler en un instant. Mais celui-ci, voyant ses tirailleurs se retirer en désordre et sentant la nécessité de porter un coup décisif, sollicita et obtint du représentant Delbrel la permission que le général en chef lui refusait. Alors, formant une colonne de trois bataillons qu'il conservait encore auprès de lui, il s'avança vers les formidables batteries. Son exemple et celui du conventionnel Pierre Delbrel, qui voulut partager sa gloire et ses dangers, électrisèrent les généraux et les soldats et les troupes réunis sur ce point. Blessé à cinquante pas des redoutes, Jourdan n'en continua pas moins d'avancer au pas de charge. Des soldats chantaient avec gaieté le refrain vulgaire de La Carmagnole, qu'un vieux grenadier français, Georges, dont le bras venait d'être mutilé, faisait retentir d'une voix de tonnerre alors même que d'autres entonnaient La Marseillaise.

Bientôt un cri de victoire se fit entendre à la droite des retranchements. Le colonel Leclaire, qui commandait la gendarmerie et qui, ainsi que nous l'avons dit, avait été détaché sur la droite, prenait les retranchements à revers, après avoir fait, avec ses soldats, deux lieues au pas de course, en longeant les marais de la Moere .

Le corps de gendarmerie à pied de Paris, aussi remarquable par son indiscipline que par son courage, était composé des anciennes Gardes-Françaises ; il seconda vigoureusement Leclaire, et emporta les redoutes, après avoir été repoussé dans un premier assaut, dans lequel il se fit un grand massacre de Britanniques et de Hanovriens. Les soldats qui suivaient Jourdan, enivrés encore par l'exemple de leurs camarades, renversèrent tout ce qu'ils trouvaient devant eux, ils emportèrent en outre le village de Hondschoote défendu par les Hanovriens de Walmoden, par une attaque menée d'une main de maître à la baïonnette. L'armée britannique fut enfoncée sur toute la ligne et s'enfuit en désordre sur Furnes, abandonnant aux vainqueurs 6 drapeaux britanniques et hanovriens, ses canons et ses bagages.

Walmoden, parvenu avec peine à rallier ses troupes à quelque distance du champ de bataille, introduisit un peu d'ordre dans la retraite, qui s'exécuta, la droite par Houtem sur Furnes, la gauche par Hoogstade, en longeant le canal de Loo. Walmoden fit ensuite prendre position en potence, la droite appuyée à Bulscamps, et la gauche à Steinkerque (aujourd'hui Steenkerque), pour couvrir, autant qu'il était possible, la retraite du corps de siège. Dans ces trois journées, où la perte fut à peu près égale de chaque côté, l'ennemi eut 4 000 hommes tués, blessés ou prisonniers.

La conduite des troupes britanniques et hanovriennes mérita des éloges ; elles montrèrent du sang-froid, du courage et de la ténacité, et si elles furent vaincues, ce fut parce qu'elles eurent à combattre des Français qu'animait l'exaltation d'un récent et fervent républicanisme et le sentiment des dangers de la patrie.

Le anglais,hanovriens, hessois (de Kassel) & autrichiens étaient 24000, pertes : 4000
Les français & belges 40000 pour 3000 pertes
houchard & jourdan pour les "francophones", Yorck & Freytag pour les "anglo-germanophones".
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franckT
Maréchal
franckT


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MessageSujet: Re: 6 septembre 1793, Hondschoote   6 septembre 1793, Hondschoote EmptyJeu 25 Oct - 5:16

infos très intéressantes de "nounours59" :

Organisation de l'armée française présente à Hondschoote le 8 septembre :

Aile gauche (le long du canal de la Basse-Colme, en provenance de Bergues) :
général de brigade Théodore Leclaire:

2°/24 ligne
32° légion gendarmes à pied (équivalent à un bataillon), troupe très motivée mais impétueuse issue des ex-gardes françaises
5ème bat. Somme (volontaires revanchards)
1er bat. Orne
2ème bat. Meurthe
3ème bat. belge
1er bat. Calvados
1er Chasseur à cheval
5ème chasseurs à cheval (1 esc)

Centre-gauche à l'ouest de la chaussée de Killem (à compléter)
colonel Vandamme:

14ème bat inf lég (chasseurs du Mont Cassel) troupe améliorée
1er Hussards


Général en chef : Houchard

Centre : le long de la voie de Killem
général de division Jourdan, représentant en mission Delbrel:

1°/19 ème ligne
1er St-Denis
6ème Paris
1°/56ème ligne
2ème Meurthe
3ème Meurthe
1°/45ème ligne
5ème Vosges
10ème Paris
1°/47ème ligne
10ème Seine et Oise
2ème Vienne
3ème Franc
4ème Aisne
3ème Oise
15ème bat. inf légère
12ème chasseurs à cheval
4ème hussards
6ème cavalerie
7ème cavalerie
1 batterie légère : 2 pièces de 12 !, 2 pièces de 8, 2 obusiers

Aile droite : entre Killem et Etoile française
général de brigade Colaud, (NB la composition de cette aile est très hypothétique)
7ème Doubs (seule unité à la présence certaine)
9ème bat lég
36ème ligne (2 bat) (présence certaine à la bataille, mais dans cette aile ? )
9ème Réserve
2°/56ème ligne
5ème Haut-Rhin
17ème cavalerie
2ème Hussards


Les alliés :

Général en chef : Von Walmoden (Freytag a été blessé la veille)à Hondschoote (ou dans le château des Coppens)

Aile droite : général Von Diepenbroik :

Ier bat. de Gardes
5ème RI (2 bat)
10ème RI (2 bat)
6ème RI (1er bat)
11ème RI (1er bat)
14 pièces d'artillerie régimentaire soit deux pièces par bataillon

Centre : général Von Cochenhausen à Hondschoote
Le centre était divisé en trois sous-secteurs soit d'ouest en est :

-secteur ouest :
une petite redoute devant le port d'Hondschoote : 2 pièces lourdes (han)
1/2 IIème bat. Prince Héritier (Hessois)+ 2 pièces rég.

-secteur centre
Grenadiers hanovriens (3 bat)+ leurs 6 pièces d'artillerie régimentaires
1/2 IIème bat. Prince héritier (Hessois)
Une grande batterie hanovrienne de 12 pièces lourdes,sur la grande redoute : les buttes des deux moulins

-secteur est
redoute moyenne : 6 pièces lourdes hanovriennes cette redoute était située sur le moulin des Ronkiers.
Ier bat. Prince Héritier (Hessois) 2 pièces régimentaires
1/2 Ier Brentano (Autr) 2 pièces régimentaires

Aile gauche : général von Hammerstein :

2ème bat. de Gardes
4ème RI (2ème bat)
6ème RI (2ème bat)
11ème RI (2ème bat)
chacun de ces bataillons a deux pièces régimentaires + il y a deux pièces lourdes en appui

Réserve : à répartir entre trois positions : les Trois Rois, la chapelle Straband au nord et les vergers au nord de Leyseele
4ème RI (1er Bat)+ ses deux pièces
Bataillon Laudon Vert Autrichiens + ses deux pièces
16 pièces d'artillerie de position
Hussards de Blankenstein (3 esc) Autrichiens
Dragons du Prince Frédéric (5 esc) Hessois
brigade lourde Oynhausen (han)
1er & 4ème de cavalerie (4 esc lds)
7ème de cavalerie (2esc drg)

Réserve de cavalerie Biela
Gardes du corps (han) (2 esc)
2ème & 5ème cav (4 esc lds)
9ème & 10ème cav (4 esc lég)
10 escadrons de cavalerie (anglais ? ) éléments indéterminés, probablement un mélange de cavalerie légère et moyenne
1 batterie d'artillerie légère anglaise (6 pièces ? )

NB : chaque bataillon d'infanterie a deux pièces d'artillerie régimentaire de calibre 3 livres.
Pour ceux dont je ne donne pas la nationalité, il s'agit d'Hanovriens.

L'artillerie de position est du calibre 6 ou 7 livres.


Dernière édition par franckT le Sam 12 Sep - 4:22, édité 1 fois
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nounours59
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MessageSujet: Re: 6 septembre 1793, Hondschoote   6 septembre 1793, Hondschoote EmptyMar 30 Sep - 15:23

6 septembre 1793, Hondschoote 23521_Battle_of_Hondschoote_map

6 septembre 1793, Hondschoote 74627_hondschooteG
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MessageSujet: Re: 6 septembre 1793, Hondschoote   6 septembre 1793, Hondschoote EmptyLun 14 Mar - 6:45

(re)merci pour ces belles cartes !
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MessageSujet: Re: 6 septembre 1793, Hondschoote   6 septembre 1793, Hondschoote Empty

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