Ordres de Batailles
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Ordres de Batailles

Les ordres de batailles des guerres de la révolution et napoleoniennes
 
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 1805 20 octobre 1805 Ülm

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AuteurMessage
franckT
Maréchal
franckT


Nombre de messages : 995
Localisation : evry
Date d'inscription : 30/11/2005

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MessageSujet: 1805 20 octobre 1805 Ülm   1805 20 octobre 1805 Ülm EmptyMar 23 Oct - 11:54

Les forces en présence
Mack dispose de 27 000 hommes, avec de bonnes réserves en munitions, mais sans nourriture (les récoltes sont mauvaises en 1805). Napoléon Bonaparte dispose de 80 000 hommes (2e, 5e et 6e corps, en plus de la réserve de cavalerie de Murat et de la Garde impériale).

Déroulement
A Michelsberg, Le 15 octobre, l'Empereur demande aux Autrichiens de se rendre, sans succès. Aussitôt, Napoléon envoie le général Bertrand à l'attaque, mais il est repoussé ; puis le général Malher (6e corps) réussit finalement à investir les hauteurs de Michelberg, à l'ouest d'Ulm. De plus, le jour même, Ulm est complètement encerclée : Marmont, Lannes, Ney et Suchet enferment la ville. Dans la soirée, le général Loison parvient aux portes de la cité, mais sa division est repoussée.

« Le maréchal avait la droite, Lannes menait la gauche. Tout était disposé ; on marcha, on se mit en mouvement. L’ennemi en position sur le Michelsberg opposa d’abord une vive résistance ; mais attaqué de front, menacé sur ses derrières, il fut obligé de lâcher prise, de se réfugier dans la place. Ney rejetait avec impétuosité dans les faubourgs les colonnes qui lui étaient opposées, que Lannes se débattait encore contre les redoutes qu’il avait en face. Tout à coup celui-ci s’aperçoit que son collègue est maître des hauteurs, se déploie sur les glacis. Il s’indigne de se voir devancer ; il veut à son tour brusquer la fortune : il excite ses généraux, ses chefs de corps, répand partout l’ardeur qui le transporte. Vedel s’élance à la tête de la 17e légère sur les redoutes qui couvrent le Frauenberg et les emporte. Le maréchal Lannes applaudit à ce coup de vigueur et prend le parti de suivre la route que l’intrépide colonel lui a frayée. Ses colonnes sont formées ; il veut forcer, enlever la place, porter le désordre au milieu des bataillons autrichiens, partager avec son collègue la gloire de renverser les derniers obstacles qui les couvrent. Il lance encore la 17e. De son côté, Ney pousse le 50e de ligne et le 6e léger. L’attaque est sur le point de réussir ; ces intrépides soldats ont franchi les ponts, l’ennemi épouvanté jette ses armes. Ils n’ont plus qu’à suivre, qu’à pousser leurs avantages ; mais la fortune est décidée, et l’armée vaincue peut encore rendre un sanglant combat. L’Empereur ne veut pas prodiguer le sang de tant de braves. Il arrête les colonnes, les Autrichiens se remettent de leur stupeur. Le colonel Vedel, avec quelques centaines de soldats, est fait prisonnier.


« Nous étions maîtres de tous les forts, de toutes les avenues. Werneck (en), battu de nouveau en avant d’Albeck, gagnait la Franconie en désordre. Toute espérance était perdue. Les généraux autrichiens, hors d’état de se dégager par la force des armes, essayèrent de se faire jour à l’aide des négociations. Ils députèrent le prince de Lichtenstein au maréchal, et lui offrirent la remise de la place, à condition qu’ils pourraient joindre Kienmayer, prendre part à ses opérations. Si on refusait une demande qui leur paraissait naturelle, ils étaient décidés à s’ensevelir sous les murs de la ville, à ne plus faire d’ouvertures comme à n’en pas recevoir. Ney n’essaya pas d’interrompre le prince. Il honorait sa personne, respectait son malheur ; mais, dans l’état des choses, semblables termes étaient inadmissibles : il ne lui dissimula pas qu’il fallait que l’armée autrichienne subît sa destinée. Lichtenstein reporta ces tristes nouvelles à Ulm. Les généraux s’assemblèrent et résolurent d’essayer si la constance du maréchal tiendrait devant un dernier effort. Ils prirent une délibération ainsi conçue : « La garnison d’Ulm, voyant à regret que les conditions équitables qu’elle s’était crue en droit de demander à juste titre à son Excellence le maréchal Ney n’ont pas été acceptées, est fermement décidée à attendre le sort de la guerre.


« Le comte GIULAY, lieut.-gén. « LOUDON, lieut.-gén. « Le comte RIESCH, lieut.-gén

A Ulm, Le lendemain, Napoléon décide de ne pas attaquer la ville, malgré les conseils de son état-major. Il sait qu'un assaut sera coûteux en hommes et qu’Ulm tombera rapidement. Mack, lui, espère toujours l'arrivée prochaine des Russes. À court de nourriture, il décide de livrer la place forte le 25 octobre, si les Russes ne lèvent pas le siège. Après un court bombardement, il cède et négocie avec Napoléon les conditions d'une reddition.

Le 20 octobre, les soldats autrichiens défilent pendant cinq heures devant l'Empereur. Les fantassins capturés jettent leurs fusils, tandis que les cavaliers abandonnent leurs chevaux. Tous sont destinés à être emmenés captifs en France. Par-contre, les officiers autrichiens reçoivent de Napoléon Ier l'autorisation de garder leurs armes et de rentrer chez eux, à condition de ne plus se battre contre la France.

Bilan : 25 000 Autrichiens sont capturés, dont 18 généraux. 60 canons sont pris. Les Français, eux, sur 80 000 hommes, ne comptent que 500 morts et 1000 blessés pour une bataille aussi décisive pour l'avenir de la campagne. En moins de quinze jours, la Grande Armée a mis hors de combat 60 000 Autrichiens et 30 généraux, sans compter la prise des canons (60).

Il s'agit de l'exemple même de la victoire stratégique : la bataille n'a même pas eu lieu. Napoléon tend ici le même piège qu'à Marengo mais avec beaucoup plus de réussite et de préparation, tout est fait pour mentir à l'ennemi.

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